• Autrefois en Bretagne....

     

    Le goémonier dénommé aussi "pigoulier" est un pêcheur spécialisé dans la récolte des algues marines plus précisément du goémon  

    Goémonier 

    Les algues de culture ne représentant que des tonnages très minimes, la récolte du goémon sauvage peut se faire de deux manières: en ramassage artisanal du varech de la laisse de mer (dit "goémon de rive" ou "goémon d'épave") sur les plages reste pratiqué, notamment pour la fertilisation de jardins potagers.

    Goémonier 

    Cependant, la récolte commerciale se déroule à marée basse, à même les rochers, sur les « champs » d'algues qui bordent les côtes bretonnes. Elle est constituée de quelques milliers de tonnes de petit goémon destinées à la production de carraghénanes, et de quelques milliers de tonnes de Fucus serratus  destinées à la production de farines alimentaires pour le bétail.

     

    Le goémonier est un bateau de petite taille, à fond plat et non ponté, équipé d'un bras mécanique articulé plongeant dans l'eau et se terminant par un « scoubidou », outil en forme de crochet sur lequel les algues sont entraînées par un mouvement de rotation puis arrachées. Les algues remontées à la surface sont ensuite stockées dans la cale du bateau, une pompe tournant en permanence pour évacuer l'eau embarquée avec les algues.

     

    La pêche du goémon, qui connût son plein essor pendant la seconde moitié du XIXe, provoqua la création de véritables flottilles goémonières, principalement dans le Léon, en particulier à Plouguerneau, Landéda, Portsall, Saint-Pabu, etc. à partir de la décennie 1870, les pigouliers (surnom donné aux goémoniers locaux) allant cueillir le goémon de fond, le tali, principalement dans l’archipel de Molène autour des îles de Béniguet, Quéménès, Trielen et Bannec, plus secondairement autour d’autres îles (archipel des Glénan, Sein, Ouessant, etc..) 

     

    Vers 1920, plus de 120 bateaux « font le goémon » autour des îles de l’archipel de Molène et près de 150 bateaux entre 1925 et 1930, années qui marquent l’apogée de cette activité. Le Conquet était, en raison de sa proximité des îles, le port où les pigouliers effectuaient leurs ravitaillements et embarquaient matériels et cheval, venus du Pays pagan sur des charrettes goémonières le plus souvent menées par l’épouse ou par un homme âgé

    Les algues récoltées sont ensuite transformées en sous-produits agricoles (engrais) alimentaires ( pâtes et moutardes) mais aussi algues en (salades) ou industriels (produits chimiques comme la gélatine utilisée tantôt dans l'agro-alimentaire que pour les cosmétiques. 

     

    Un très beau livre écrit par Colette Vlérick qui raconte l'histoire d'une famille de goémoniers en Bretagne à la fin du 19éme siècle. C'est également le tableau vivant d'une communauté de pêcheurs bretons avec ses drames, ses joies, une vie pleine de labeur et de courage et les transformations d'une époque (1890-1920) entraînées par la guerre de 14-18.

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  • Commentaires

    15
    Mercredi 18 Novembre 2020 à 20:12

    Bonsoir calacaline,

    Voilà un très bel article sur un métier que je ne connais pas du tout. J'avais vu une émission un jour mais rien de l'ancien temps. 

    J'ai beaucoup aimé et un bon choix pour les illustrations.

    Des bisous et une bonne soirée à vous et soyez presque sages hein car je vous surveille. Si si je vous vois.

    14
    Mercredi 18 Novembre 2020 à 17:41

    J'ai beaucoup appris avec ton exposé sur ce métier bien pénible de ta région Jackie que je ne connaissais pas, je n'en n'ai jamais vu de reportages à la télé ni lu dans les revues ... Les métiers anciens tentent à disparaitre, cependant avec le modernisme ils devraient perdurés sous une autre forme .

    Mes bises en cette soirée dans la douceur automnale ch'ti !

    Nicole

    13
    Mercredi 18 Novembre 2020 à 16:11

    Bonjour Jackie

    C'est un article fort intéressant , merci Jackie.

    Passe une excellente fin de journée

    Bisous à demain 

    12
    Mercredi 18 Novembre 2020 à 16:03

    Je crois avoir vu un reportage sur cette algue. Je connais cette auteur aussi. Bonne fin d'après-midi et à bientot

    11
    Mercredi 18 Novembre 2020 à 10:52

    Je découvre avec plaisir la vie des goémoniers que je ne connaissais pas. Je savais que les algues pouvaient se manger mais je ne savais qu'on en faisait de l'engrais.

    Merci pour cette page très instructive.

    Bonne journée, bises, à bientôt Jackie.

    Gros problèmes de connexion pour moi !

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    10
    jm:rober
    Mercredi 18 Novembre 2020 à 10:38

    Bonjour Jackie,

    voilà un joli billet sur ce métier qui encore aujourd'hui perdure

    Merci du partage

    bonne fin de journée

    Amitiés

     

    9
    Mercredi 18 Novembre 2020 à 10:27

    Quel bel article , je ne connaissais pas du tout , alors merci pour ce très beau reportage 

    Bonne journée Bises Lucia

    8
    Mercredi 18 Novembre 2020 à 09:57

    onjour Jackie

    Je lirais bien volontiers ce livre : La fille du goémonier .

    Bises

    7
    Mercredi 18 Novembre 2020 à 09:26

    Un bel et intéressant article , je viens d'apprendre quelque chose ! bisous !

    Bon mercredi !

    6
    Mercredi 18 Novembre 2020 à 08:41

    Merci pour ce beau reportage

    bonne journée bisous

    5
    Mercredi 18 Novembre 2020 à 07:59

    Coucou Jackie je note ce livre .Je pensais que la récolte était plus récente ...

    Bises bon Mercredi

    4
    Mercredi 18 Novembre 2020 à 07:54

    Bonjour Jackie

    Je connaissais cette activité mais pas le livre...

    Bon mercredi Bisous !!!

    3
    Mercredi 18 Novembre 2020 à 07:43

    Bonjour Jackie,

    merci de nous faire partager ce métier qui est très dur. La Bretagne est une magnifique région. En ce milieu de semaine où la météo annonce une très belle journée, je te souhaite un bon mercredi. Gros bisous.

    2
    Mercredi 18 Novembre 2020 à 07:40

    bonjour mon amie avec ton bel article encore aujourd hui  oui beaucoup de travail sont tres durs et ceux de la mer encore plus je trouve 

     ce matin je vais aller faire des courses pas mal car mon mari doit suivre un regime sans résidu et je n aie rien a manger pour ça je vais deja acheter du poisson maigre et de la viande blanche un peu 

     amitiés

    1
    Mercredi 18 Novembre 2020 à 06:39

    Merci de me faire mieux connaitre ce métier si dur !!

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