•  

    LaHaille dè Nadaou

    Une coutume qui avait lieu pour Noël, c'était il y a très longtemps.

    Mon père et mon grand-père portaient un tas de paille au bout du champ. Avant d'aller à la messe de minuit, le béret enfoncé sur les oreilles et le col du veston relevé pour ce protéger du vent du Nord, ils se dirigeaient vers le champ chacun portant une fourche sur l'épaule.

    Arrivé au tas de paille, chacun mettait une bonne charge sur sa fourche bien tassée, ils allumaient alors la paille et l'un suivant l'autre ils faisaient le tour des champs en chantant :

    Haille dè Nadaou, lou porc à la saou, la poule aou toupin, couraïdye bésin.

    (Feu de Noël, le porc au sel, la poule au pot, courage voisin).

    Les anciens disaient qu'ainsi l'année était meilleure, les épis plus pleins. Le feu réchauffe la terre, brûle les bestioles nuisibles et donne de la lumière à la place du soleil qui se couche tôt en cette saison.

     Cette tradition perdure à Bazas et dans d'autres villages on ne fait plus le tour des champs mais un grand feu sur la place.

     

    Veuillez m'excuser j'ai pris du retard mais je passerai  ce week-end sur vos blogs Merci de votre compréhension 

     


    15 commentaires
  •  

    Autrefois la vie de.......

     Berger

    Au début du XXe siècle, avoir la garde d'un cheptel implique soin des bêtes et protections contre les prédateurs, parallèlement à la fabrication de beurre et de fromage avec une partie du lait des traites, spécifique en zones de montagneuses. 

     

    La première étape du berger , conduire les bêtes en altitude pendant tout l'été, là où les pâturages poussent avec un léger décalage et fournissent toujours une herbe tendre. Une fois tondues et marquées à la poix, les brebis sont amenés en haute montagne.  Là les dangers ne manquent pas, loups et ours  menacent souvent les troupeaux . Le berger dispose de plusieurs moyens pour y faire face, les chiens de défense, la corne, dont le son grave effraie les bêtes sauvages, les fusils de chasse pour les périodes plus récentes 

    Liée aux besoins du nomadisme pastoral, la cabane portative est un objet insolite qui se rencontre en plaine comme en montagne, équipée soit de roues ou de brancards. La variété des formes qu'elles prend la rend parfaitement adapté au terrain sur lequel le berger mène ses troupeaux.

    Elle lui permet de s'installer exactement là où il veut suivre ,le parcours préétabli des transhumances, mais aussi de se protéger pendant la nuit des animaux sauvages. Bien entendu les abris de bergers portent des noms différents dans chaque région de France : En Provence on les appelle "Borris", dans le Cantal ce sont les "Burons" les "Capitelles" dans l'Hérault, les "Cazelles" dans le Lot, les "Gariottes" dans le Périgord, Les "Orris" en Ariège, et les "Trullis" en Corse. 

     Le berger se trouve souvent éloigné des zones habitables pour une durée variable. Il doit donc garder sur lui le matériel indispensable à la vie quotidienne, des produits et ustensiles nécessaires pour apporter d'éventuels soins urgents aux bêtes. En plaine, ils sont réapprovisionnés par leur ferme toutes les semaines, mais en montagne, l'isolement est plus long.

    Au XVIe siècle, Les bergers et bergères portaient chacun une ceinture à laquelle sont attachés divers outils : couteaux, pinces, ciseaux, peignes, cette technique disparaît ensuite au profit du sac souvent confectionné par le berger lui-même et porté soit à l'épaule, soit en bandoulière, pour une complète mobilité des bras. 

    Il a aussi à sa disposition des récipients divers, faits d'essences de bois différentes selon les endroits. Les gourdes, les louches, les cuillères et les spatules qu'il utilise ont aussi une forme propre des motifs propres à chaque région. Une écuelle de bois agrémentée d'une poignée, une cuillère de bois, une tabatière en écorce de bouleau.

    Ses activités de fromager lui imposent en revanche un matériel de fabrication un peu plus important, qu'il fabrique souvent lui-même : planches-égouttoirs, moules, tranche-caillé. Il dispose aussi de montres solaires, encore utilisées au début du XXe siècle. La principale ressource du berger de montagne consiste à la vente de ses fromages, parfois du beurre, rare parce que plus difficile à conserver.

    Aujourd'hui les bergers disparaissent, car non seulement le métier est rude et attire moins, mais il devient, pour le propriétaire moins cher de laisser le troupeau sans surveillance et de perdre des bêtes dans les ravins en montagne, que de salarier un berger


    12 commentaires
  •  

    La chaise à sel 

    La chaise à sel fait partie du mobilier présent dans les régions soumises à la gabelle du sel. Le but de cette chaise est de conserver et de cacher le sel à l’abri du contrôle des gabelous, contrôleurs chargés de faire payer l’impôt.

    Cette taxe était variable en fonction des régions et des droits que celles-ci avaient conservés à leur rattachement à l’État français. Dans d’autres cas, elle était fonction du voisinage avec des pays étrangers ou des régions productrices de sel. Cet impôt prélevé par la ferme générale suscita au cours des sept siècles une solide vocation dédiée à la contrebande et pratiquée par des faux sauniers toujours plus ingénieux et créatifs 

     Cette taxe était variable en fonction des régions et des droits que celles-ci avaient conservés à leur rattachement à l’État français. Dans d’autres cas, elle était fonction du voisinage avec des pays étrangers ou des régions productrices de sel. Cet impôt prélevé par la ferme générale suscita au cours des sept siècles une solide vocation dédiée à la contrebande et pratiquée par des faux sauniers toujours plus ingénieux et créatifs. 

    Pour la conservation à l’abri de l’humidité, le coffre en bois, mis à proximité de la cheminée, est le plus indiqué des récipients. D'où l'idée de créer un coffre qui fera office de chaise. De plus, cette chaise était constamment assignée à la grand-mère qui, de par sa longue robe de l’époque, cachait entièrement la partie coffre. Le gabelou, ou douanier de l’époque, par galanterie sans doute, ne dérangeait pas l’aïeule, négligeant de fait le contrôle de ce mobilier. 

     

    La matière utilisée pour la fabrication du meuble est variable selon les régions et la fortune du client, néanmoins pour une bonne conservation et une bonne tenue du meuble à l’usure et à la déformation, on utilisait de préférence le bois de sapin pour la partie coffre. Aujourd’hui, cette taxe a été abandonnée mais la chaise à sel reste un mobilier populaire rare donc très recherché par les amateurs de meubles anciens.

     

     

     


    19 commentaires
  •  

    Le  Boulanger

    Autrefois à la base de la nourriture, le pain occupe une place quasi mythique dans la société.

    Les premiers boulangers ou talemeliers apparaissent dans les villes entre le VIe et le VIIe siècles mais, jusqu'à la fin du XIIe siècle, ils sont obligés de cuire le pain au four banal et de payer une redevance au seigneur propriétaire du four. Peu à peu, l'usage se répand de faire cuire le pain chez le talemelier, du moins dans les villes, car dans les campagnes le fabrication domestique se poursuit jusqu'au début du XXe siècle.

    C'est Saint Louis qui affranchit totalement les villes de la banalités des fours, et en 1226, sont publiés les statuts de la corporation des boulangers, alors nommés talemeliers, tamisiers ou panetiers. Ils sont chargés de l'approvisionnement des villes en blé et de la fabrication du pain. L'apprentissage débute vers l'âge de 10 ans et dure quatre ans. Au XVIIIe siècle, le métier de boulanger est très fermé, pour passer maître il faut avoir vingt deux ans accomplis, être de religion catholique, présenter un certificat de bonnes vies et mœurs et n'être atteint d'aucune maladie contagieuse.  

    Pour éviter les risques de disette, l'autorité royale intervient à tout moment pour réglementer le prix, le poids et la distribution du pain. Une ordonnance prescrit aux boulangers d'avoir " toujours à leurs fenestres ouvroirs et charrettes, des balances à poids légitimes et leurs pains marqués de marques particulières".

    La tenue est également réglementée; les compagnons doivent être continuellement en chemise, en caleçon et en bonnet, dans un costume tel qu'ils soient toujours en état de travailler et jamais de sortir. Les fraudes s'exposent à des peines sévères et sont battus à la verge, mis au pilori ou précipités d'une charrette sur le pavé.

    Les boulangers sont régulièrement l'objet de la vindicte populaire, on les rend responsables de la cherté et de la pénurie du pain en période de troubles. Les boutiques sont parfois pillées et les boulangers malmenés, on les désigne sous le nom de "compagnons de la raclette". En 1803 la profession est à nouveau réglementée et le pain taxé, il le reste jusqu'en 1863, date à laquelle Napoléon III supprime la taxe du moins en théorie, car elle reste appliquée de façon détournée

    Au XIXe siècle, les Français mangent 800 g de pain par jour, en 2000, ils n'en consomment plus que 120 grammes au quotidien. La richesse et la diversité de l'alimentation, les préoccupations diététiques sont responsables d'une désaffection qui a entraîné la fermeture de nombreuses boulangeries. En dépit des considérables progrès, le métier reste astreignant, pourtant certains artisans refusent fortement l'industrialisation et demeurent fortement attachés au fournil et le pain. 

     

     

     


    19 commentaires
  •  

    Le miroir de sorcière

    Doté d'une glace ronde et convexe placée dans un cadre circulaire, il était court à l'origine, puis c'est étoffé comme un soleil. Autrefois appelé "oeil de sorcière" ou "troisième oeil", ce miroir trouve aujourd'hui une place majeure dans la décoration de nos intérieurs.

    Miroir mon beau miroir !!!

    Apparu en Scandinavie autour du 16éme siècle, cet objet est censé protégé le foyer des maléfices, il était connu également sous le nom de miroir de banquier car il permet au professionnel d'avoir l'oeil sur tout ce qui se déroule dans la pièce. Dans les maisons bourgeoise, celui qu'on appelle " oeil de sorcière" est supposé, en l'absence des maîtres de surveiller le personnel, qui voit là une diablerie et un effet maléfique, le miroir à sorcière porte bien son nom.

    Miroir mon beau miroir !!!

    Au 19 éme siècle, il adopte  divers styles avec des cadres dorés surmontés d'un noeud en bois de style Louis XVI ou de volutes feuillagées sur un cadre sculpté et de frises de perles. Sous Napoléon III le carde est en bois noirci souvent de poirier à l'allure sévère.

    Miroir mon beau miroir !!!

    Les modèles datant du 20eme siècle, fort nombreux arborent souvent un cadre de l'astre du jour dardant ses rayons, plus ou moins ondulés. Les plus massifs aux rayons courts peuvent être en plâtre. avec l'art déco les rayons deviennent géométriques , ils sont en bois mais aussi en métal doré, simples ou au contraire travaillés pour créer des reliefs.

    Miroir mon beau miroir !!!

    Le décorateur Edgar Brand développe cet accessoire incontournable de mode et en fait dans les années 1940 un icône de design. Au cours des années 1950 la production explose avec du bois doré pour réaliser des soleils an quantité 

    Les années 1970 voient naître des miroirs ronds avec des cadres en forme de soleil stylé, agrémentés de fins rayons tubulaires en métal droits très simples et si le miroir n'est plus bombé mais plat, il est cependant vendu comme un miroir de sorcière malgré l'absence de sa caractéristique convexe. En décoration, cet objet s'expose seul ou en série, sur des murs face aux fenêtres pour offrir une meilleure clarté. 


    15 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique