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Les émigrés....
On les a vu venir d'Espagne, d'Italie
D'Afrique, du Portugal, de Chine ou d'Arménie
Venus chercher en France, une terre d'Asie
Même si pour certains ce ne fut pas facile
Pour nous ils sont Portos, Bougnouls ou bien Crouillats
C'est vrai ils ont des gueules qui ne reviennent pas
Les croisant en chemin, ils nous font s'écarter
Car à eux tous les maux, ils sont les émigrés
Ils sont tout juste bons à faire les poubelles
A faire les métiers que nous ne voulons pas
Qu'importe si leurs mains se plongent dans la merde
Elles sont déjà si sales que cela ne se voit pas
Mais ils ont des enfants qui eux vont à l'école
Et qui avec les nôtres sont devenus copains
La couleur de la peau entre-eux ils en rigolent
Ils chantent dans la cour se tenant par la main
Puis les enfants grandissent, arrive l'adolescence
On flirte un petit peu, se vole un baiser
Ils ont pris l'habitude d'aller en boîte ensemble
Sans s'en apercevoir c'est un amour qui naît
Mais c'est bien de l'amour, que va venir le drame
Un étranger chez nous, il fallait plus que ça
Foutez le camp tous les deux, allez donc vivre ensemble
C'est bien chez les autres, mais nous on n'en veut pas
Ils sont partis tous deux, sans bruit le coeur gros
Comme ils sont pas fainéants ils ont eu du boulot
Ils ont une maison nichée dans un jardin
Sans bruit ils ont gagné l'amitié des voisins
Dans leur petite chambre, il y a un berceau
Avec un nouveau né qui gazouille et sourit
Lui ne distingue pas la couleur de la peau
De ses parents penchés sur lui tout attendris
Et ce petit enfant messager de l'espoir
Est venu nous prouver en arrivant sur terre
Qu'au delà des couleurs blanc,rouge,jaune ou noir
Avec un peu d'amour, demain nous serons frères
Texte écrit par mon frère
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Commentaires
Bonsoir calacaline,
Un joli texte. Je me souviens dans le village quand j'étais gamine, il y avait une famille italienne et une famille d'harki. Nous les gamins, on ne faisait pas de différence et dans le village, je n'ai jamais entendu dire de mal.
Les temps ont changé, les émigrés d'hier ne sont plus ceux d'aujourd'hui. Ça n'a rien à voir. Et malheureusement, c'est par leur faute que je suis devenue raciste envers ceux qui ne foutent rien, profitent du système et crachent sur notre France. Ceux qui travaillent et ne profitent pas du système je les apprécie mais il y a aussi des français qui ne foutent rien et profitent du système et ceux-là je les hais. Je pourrais en mettre des lignes mais... Une chose est sûr aujourd'hui, c'est que l'on ne sera jamais tous frères.
Ton frère écrit très bien et comme ces phrases sont bien la réalité du temps passé.
Bonne soirée et bisous à vous deux.
Bonsoir Jackie,
Je suis revenue lire ton beau poème ... Bonne soirée, grosses bises, Véronique
Bonsoir Jackie,
Un texte qui m'a ému, oh merci Jackie et merci à ton frère. Bonne soirée, bises VéroniqueBonjour Jackie ! Ton frère a résumé ma vie de fille d'émigrés . Très agréable à lire .Bises bonne journée !
Félicitations à ton frère pour ce texte tellement vrai et si émouvant.
Bon week-end Jackie, bises et à bientôt.
Bonjour un très beau texte déchirant de vérité quelque soit la couleur de peau nous sommes tous égaux bisous
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bonjour à tous les deux , ah oui merci à ton frère d'avoir écrit
ce beau texte !! et hommage à tous ces gens là !
bisous belle semaine A + nous ça va on a le jardin alors ...
prenez soin de vous deux ...