• On refuse pas un petit canard....

     

    Le bouilleur de cru

    Distillateur, bouilleur de cru, bouilleur de cru ambulant, les trois termes sont souvent confondus. Le bouilleur de cru est un récoltant qui possède une vigne ou un verger et peut distiller sa récolte. Le distillateur est celui que distille ces récoltes. Le bouilleur de cru ambulant est un distillateur qui va au gré des villages pour effectuer la distillation des récoltants. Il est possible d'être les deux à la fois, à l'arrivée, une eau-de-vie destinée à l'usage domestique , à la consommation de la famille est une tradition séculaire qui attire à la ronde.

    Jusqu'à la Renaissance,k les eaux-de-vie sont considérées comme des produits d'apothicaires et proposées aux malades, puis elles deviennent progressivement des produits de consommation courante, la fameuse "goutte". Au XVII, la distillation à usage personnel se développe, en 1806, Napoléon instaure le premier contrôle de production d'alcool fermier.

    En 1916, la profession est réglementée et l'alcool très fortement taxé, seuls les bouilleurs de cru et les distillateurs munis d'une licence peuvent exercer. Dès le premier empire, tout bouilleur de cru (propriétaire de vignes et vergers) pouvait distiller pour d'autres sans payer de licence à condition de ne pas faire de vente au détail seulement en gros. Ils avaient le droit de distiller chaque année 10 litres d'alcool, une franchise qui se transmettait à ses héritiers tant qu'ils avaient des terres agricoles.

    En 1960, ce privilège des bouilleurs de cru a été supprimé maintenu pour ceux qui le détenaient avec la possibilité de transmettre au conjoint. Le privilège est supprimé en 2007 et remplacé par une dérogation jusqu'en 2010, les propriétaires sont toujours bouilleurs de cru, peuvent porter leur récolte à distiller mais sont désormais taxés.

    Le distillateur ambulant commence sa saison vers septembre et termine en mai, cet artisan souvent paysan quitte sa famille pour une saison accompagné parfois par des apprentis. Dans les communes où il vient il trouve le gîte, le couvert, et le bois de chauffe. Les viticulteurs apportent leur marc, les agriculteurs leurs fruits fermentés, la rémunération s'effectue au litre.

    Alambic en 1897

     

    Mais au cours du XXe siècle, avec la fin des privilèges héréditaires, l'exode rurale et l'apparition d'unités de distillation industrielles c'est la fin de la distillation ambulante.

    Si l'eau-de-vie porte son nom c'est parce qu'elle avait la réputation de rajeunir les vieillards, de redonner de la vigueur aux malades et avec quelques gouttes de fortifier les enfants pâlichons.

     

    « Ne me dites pas que c'est difficile...Un jeu d'enfants.... »

  • Commentaires

    14
    Jeudi 31 Octobre 2019 à 20:41

    Bonsoir ma chère tite Jackie

    Bel article sur ces professions.

    Je me souviens petite, avoir vu passer les distillateurs.

    Très bel article

    En esperant que ton tit home commence à bien récuperer.

    Bisous 

     

    13
    Jeudi 31 Octobre 2019 à 06:11

    Pas fan de ces alcools forts ....Quel dommage que tous ces anciens métiers soient disparus , il me semble que dans certaines campagnes ,il y en a encore ? Je crois avoir vu un reportage sur ce sujet l'an passé ?

    Bisous et bonne journée 

    Lucia

    12
    Mercredi 30 Octobre 2019 à 21:06

    Bonsoir Jackie,

    tu as mis un bel article avec de magnifiques photos, je ne suis pas trop alcool surtout très fort.Le temps est froid et humide. Bonne soirée. Gros bisous. 

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    11
    Mercredi 30 Octobre 2019 à 20:07

    Bonsoir ma belle Jackie

    Je viens te souhaiter une belle soirée...

    Là je comprends mieux, on refuse pas un petit canard

    Un bel article, bravo

    A demain gros bisous Jasmine.♥

    10
    Mercredi 30 Octobre 2019 à 19:35

    Bonsoir calacaline,

    A la vue de ton titre, je me doutais que c'était la p'tite goutte et tu m'a mis l'eau à la bouche car j'ai un très bon souvenir de bon alcool et des p'tits canards. 

    La dernière fois que j'en ai bu c'était un copain de Charente de ma "fille" qui en avait ramené que son père faisait. Holala le bonheur. Comme ça faisait longtemps que je n'en avais pas bu et elle sentait tellement bon cette p'tite goutte, j'avais peur qu'elle me retourne alors j'ai pris heu... des p'tits canards et comme j'en avais marre des p'tits canards ben j'ai bu une p'tite goutte et même pas retournée la Mari jo. Hum... comme elle était bonne. 

    Mais revenons à ton article. En Franche-Comté chez mon ami Michel, il y en a un qui passe tous les ans. Il est invité chaque fois chaque fois et fait des photographies et ils mangent tous ensemble le midi. Depuis le temps, ils se connaissent bien maintenant.

    Ah! Ces fichues lois et taxes mad GRRRRRRRRRRRRR

    C'est un très bel article, j'ai beaucoup aimé et tu as toujours de très belles illustrations. 

    Une bonne soirée et de gros bisous à vous deux.

     

    9
    Mercredi 30 Octobre 2019 à 18:41

    bonsour Jackie , est ce que ça va bien , ici nous restons bien a la maison avec la pluie sans arret dehors , tu parles d une semaine ou le fils était la avec ses filles on est sortis que dans les magasins  grrrrr , c est quand meme bien dommage 

     j aie reçue mon resultat de prise de sang pour l anesthesiste demain et ma creatine baisse toujours la je suis a 5 ce st tres peu quand meme et ça me tracasse c est peut etre du  a la douleur des muscles 

    je te souhaites une bonne soirée et je t embrasse 

    8
    Mercredi 30 Octobre 2019 à 12:05

    Je pensais voir une recette avec du canard, hi hi hi !!! On en vois un peu encore dans les campagnes mais s'est vrai qu'un jour on n'en verra plus, dommage, tout cela sera industrialisé mais se ne sera plus le même goût.

    Très beau article.

    Bisous

    7
    jm:rober
    Mercredi 30 Octobre 2019 à 11:56

    Bonjour;

    Voilà un magnifique billet qui me rappelle l'enfance et plus tard la fabrication du Calvados avec ma reconnaissance avec la Bretagne/Normandie

    beau partage bien documenté

    bonne fin de journée @+

    6
    Mercredi 30 Octobre 2019 à 09:38

    ça me rappelle quand j'étais enfant ,quand j'étais enrhumé ,maman me donnais un bon grog et au lit! bonne journée bisous

    5
    Mercredi 30 Octobre 2019 à 08:42

    Moi je refuse ,jamais d'alcool, ni vin, ni bière je fonctionne juste à l'eau du robinet et au déca hihi! bonne journée bisous

    4
    Mercredi 30 Octobre 2019 à 08:38

    Bonjour Jackie

    Très bel article

    Qui ne connaît pas le petit canard ??

    Bonne journée bisous

    3
    Mercredi 30 Octobre 2019 à 07:16

    Bonjour Jackie,

    Alors là tu abordes un sujet qui m'est cher, ce n'est pas moi qui vais te refuser "la goutte". (Tu remarqueras que je n'ai pas dit petite.......wink2 )

    Bonne journée, Bisous !!!

    2
    Mercredi 30 Octobre 2019 à 06:34

    Bonjour Jackie..

    Une Bourgogne comme moi ne refusera pas un petit canard ! Je connais bien, car étant vigneronne, en janvier février ,mon ancien patron  distillait pour la région.. 

    Je me rappelle la première fois ou j’ai voulus goûter,le marc de Bourgogne sortait à 95 degrés ,j’ai crue mourir ,...hihihi 

    Tu a fais un très bel article et c’est bien dommage que tout sois réglementé,

    Tes photos sont superbes ,merci de ce beau partage 

    Bonne journée et gros bisous 

    MONIQUE ❤️❤️

    1
    Mercredi 30 Octobre 2019 à 03:59

    Dommage que l'on en voit peu maintenant, cela fait parti de notre patrimoine !!

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