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On le voyait sillonner la campagne, il était utile c'était..
Le Boulanger
Autrefois à la base de la nourriture, le pain occupe une place quasi mythique dans la société.
Les premiers boulangers ou talemeliers apparaissent dans les villes entre le VIe et le VIIe siècles mais, jusqu'à la fin du XIIe siècle, ils sont obligés de cuire le pain au four banal et de payer une redevance au seigneur propriétaire du four. Peu à peu, l'usage se répand de faire cuire le pain chez le talemelier, du moins dans les villes, car dans les campagnes le fabrication domestique se poursuit jusqu'au début du XXe siècle.
C'est Saint Louis qui affranchit totalement les villes de la banalités des fours, et en 1226, sont publiés les statuts de la corporation des boulangers, alors nommés talemeliers, tamisiers ou panetiers. Ils sont chargés de l'approvisionnement des villes en blé et de la fabrication du pain. L'apprentissage débute vers l'âge de 10 ans et dure quatre ans. Au XVIIIe siècle, le métier de boulanger est très fermé, pour passer maître il faut avoir vingt deux ans accomplis, être de religion catholique, présenter un certificat de bonnes vies et mœurs et n'être atteint d'aucune maladie contagieuse.
Pour éviter les risques de disette, l'autorité royale intervient à tout moment pour réglementer le prix, le poids et la distribution du pain. Une ordonnance prescrit aux boulangers d'avoir " toujours à leurs fenestres ouvroirs et charrettes, des balances à poids légitimes et leurs pains marqués de marques particulières".
La tenue est également réglementée; les compagnons doivent être continuellement en chemise, en caleçon et en bonnet, dans un costume tel qu'ils soient toujours en état de travailler et jamais de sortir. Les fraudes s'exposent à des peines sévères et sont battus à la verge, mis au pilori ou précipités d'une charrette sur le pavé.
Les boulangers sont régulièrement l'objet de la vindicte populaire, on les rend responsables de la cherté et de la pénurie du pain en période de troubles. Les boutiques sont parfois pillées et les boulangers malmenés, on les désigne sous le nom de "compagnons de la raclette". En 1803 la profession est à nouveau réglementée et le pain taxé, il le reste jusqu'en 1863, date à laquelle Napoléon III supprime la taxe du moins en théorie, car elle reste appliquée de façon détournée
Au XIXe siècle, les Français mangent 800 g de pain par jour, en 2000, ils n'en consomment plus que 120 grammes au quotidien. La richesse et la diversité de l'alimentation, les préoccupations diététiques sont responsables d'une désaffection qui a entraîné la fermeture de nombreuses boulangeries. En dépit des considérables progrès, le métier reste astreignant, pourtant certains artisans refusent fortement l'industrialisation et demeurent fortement attachés au fournil et le pain.
Tags : pain, boulangers, siecle, villes, talemelier
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Commentaires
Bonjour jackie. Super billet, très intéressant. Je ne connaissais pas ce terme de "talemenier". Perso je ne peux pas me passer de pain au p'tit-déj, ni pour accompagner le fromage. Aujourd'hui, vu l'horrible temps (pluie, grésil, vent) j'en ai pétri et cuit moi-même. Bonne soirée. Bisous
Mon père était boulanger et faisait tout à la main, il n'y avait pas de machines à l'époque et il travaillait la nuit et donc dans la journée il était au lit et il ne fallait pas faire de bruit, le pain était bien meilleur qu'aujourd'hui. Bon article. Bisous
Ah ! Comme c'est agréable de sentir le bon pain qui sort du four .....Merci pour ce très joli reportage
Bonne soirée Lucia
Coucou Jackie ! Tu réveille chez moi beaucoup de souvenirs mon mari faisait pas mal de tournées quand nous avions la boulangerie .
Bises bonne soirée !
Kikou Jackie.
Belle page avec des explications sur le pain et les boulangers.
Bel hommage que tu leur rend.
Bon week-end
Bonsoir quand j'étais petite le boulanger passait tous les mercredi, je m'en souvient, aujourd'hui difficile de trouver une bonne boulangerie!! Bonne soirée bisous
Bonjour ma belle Jackie
Un très bel article et beau métier, j'adore l'odeur du pain chaud
Je te souhaite une belle fin de semaine et un doux weekend.
Oui il fait pas top mais c'est l'hiver...Grrr
Moi je prends petite pause de quelques jours
A bientôt gros bisous Jasmine.♥
bonjour Jackie , ah oui un bel article en hommage à tous ces boulangers qui travaillaient dur et aller faire les tournées en + j'ai connu ça dans les années 68-69 ... ! merci et j'ai travaillé aussi avec un four à bois !! ...
passez un beau weekend A+ hi hi oui JF je m'en doutais hi hi coucou à JF ...
cette année il y en avait aussi qui sont monté en tee shirt hi hi
bisous A+ ça caille et on a la pluie dur dur !
Je me souviens très bien du passage du boulanger et même celui du boucher dans ma campagne gersoise. C'était bien pratique pour avoir du pain frais 2 fois par semaine.
Merci pour ce joli article très bien documenté.
Bon week-end Jackie, bisous, à lundi !
Merci pour ce beau billet sur ce métier indispensable à tous ! Par chez nous certains boulangers passent encore tout comme le charcutier, le brasseur et le poissonnier même le marchand de glaces l'été .... mais il y en a de moins en moins en ambulants ! Bises pour un bon week end par chez toi ! Nicole
Ici en Alsace il passe encore dans les villages, il fait la joie des personnes âgées qui en profitent pour faire un brin de causette !
coucou un bel article qui nous ramène a l'ancien ou le pain était naturel, temps gris chez nous mais pas froid il semble un petit redoux, je te souhaite un très bon Vendredi, bises
Bonjours Jackie .
Une belle époque que celle là , je m'en rappelle bien car je me faisais un plaisir de préparer la monnaie ..... j'avais 6 ans , mon dieu ça date . Bon w-e et gros bisous .
Bonjour Jackie
Eh oui , c'était une époque , j'ai connu cette époque
chez mes grands parents
merci du partage sur ce beau métier
Bon weekend
Amitiés
Bonjour Jackie,
merci pour ce joli billet. Maintenant pour trouver un bon boulanger, il faut se lever très tôt, enfin dans notre région. Je mange très peu de pain. Une forte gelée matinale. Bon vendredi ainsi qu'un bon weekend. Bisous.
Quel bel article!Ici dans ma campagne pour avoir du bon pain ,il faut le faire soi-même ....ou aller très loin 15 kms.
Bonne journée
Sabine
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Gamine, le boulanger passait dans le village. On prenait le pain à la semaine. Je me souviens c'était le jeudi matin. Il se gardait bien, on le mettait dans un torchon. Hummmm le bon pain.
A vichy, il y avait un bon boulanger qui faisait du bon pain bien croustillant et doré, la mie était bien aéré, je me régalais.
C'est un bel article et très bien illustré. J'ai beaucoup aimé.
Bonne journée et bisous à vous deux.