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    On s'accroche au passé comme un lierre au mur

    Et les miroirs nous renvoient des blessures

    Du temps passé trop vite qui ride notre peau

    On a le coeur qui s'effrite comme les pierres d'un château

    On se tait de nos maux pour ne pas se souvenir

    On pense à ce bateau qui nous fera partir

    On oublie les histoires pour ne pas en parler

    Cela ennuie les enfants et ça nous fait pleurer

    On fume les heures qui reste dans un même fauteuil

    Posé près de la fenêtre ou dessous le tilleul

    Et les heures goutte à goutte nous oublient peu à peu

    Le nez dans notre soupe et les mots dans les yeux

    On est comme un vieux meuble qu'on cire de temps en temps

    Une table ou un lit qu'on n'aime pas vraiment

    Alors on s'habitue à vivre doucement

    A ne pas faire de bruit, à respirer seulement

    Et quand comme un oiseau on sent l'heure du départ

    Les ailes au ras du dos on éteint notre histoire

    Ce n'est pas que ça fait souffrir, ça fait même pleurer

    C'est pas dur de partir quand on veut plus rester

    C'est comme une bougie qu'on oublierait d'éteindre

    Qui brûlerait toute une vie pour que l'on puis peindre

    Sur les murs de nos yeux tout ce qu'on a appris

    Le chagrin, la tendresse, les jours bleus, les jours gris

    C'est ça devenir vieux

    Ce très beau texte a été chanté par Denise Grey en 1988


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    Les machines à bille sont les ancêtres des flippers et les roulettes préfigurent les jackpots, après avoir animé tous les bistrots français au début du XXe siècle, ces pionniers sont devenus de superbes petits meubles de décoration.

    "L'Equitable" de G Allié année 1905

    Dès la fin du XIXe siècle, les machines à bille prospèrent en France, ce sont de véritables jeux, adulés par les habitués des bistrots. Un système de basculeur       , déclenché par la pièce que glisse le joueur dans la machine, libère la bille qui vient se placer dans un poussoir, il ne reste plus qu'à armer le tir.

     

    La "petite" signée Nau année 1911

    Une fois lancée, la bille suit un parcours imprévisible et in contrôlable, son trajet est dévié par des pointes et divers obstacles plantés sur le fond du jeu. Au fil de la course elle rencontre des cases souvent perdantes parfois gagnantes. Dans ce cas le poids de la bille ouvre une trappe qui libère le gain.

     

    Paris-Courses de Bussoz année 1909

    Dans les années 1890, les premiers modèles étaient importés d'Allemagne et d'Angleterre avant d'être fabriqués en France au début du XXe siècle. Les plus nombreux sont à fonctionnement vertical et se fixent au mur, ils se présentent sous forme de caisses en noyer ou en merisier, avec une porte frontale vitrée qui s'ouvre généralement sur un décor très soigné.

     

    Roulette utilisée à Monaco année 1912

    Dans les années 1910, les habitudes changent et le marché s'essouffle, les machines disparaissent des cafés dans les années 1920, en dépit de quelques tentatives pour introduire des modèles métalliques

    La Mirobolante 1913 machine à roulettes et billes

    En 1890 sont apparues aussi les roulettes machines équipées d'un disque divisé en plusieurs zones gagnantes ou perdantes, il suffit de tourner une poignée pour remonter un ressort relié au régulateur, les jeux sont faits lorsque le disque s'arrête, en 1902 elles sont transformées pour recevoir des jetons comme les machines à bille et en 1937 on les condamne à mort en interdisant de distribuer des jetons.


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    Les volets sont fermés les voix se sont tues

    Les rideaux sont tirés et le charme est rompu

    Je reste là perdue dans le brouillard

    La maison est si triste il est déjà si tard

    Même ton parfum a quitté les couloirs

    Mais il restera gravé dans ma mémoire

    Les grands draps blancs fantômes immobiles

    Ont recouvert les meubles usés et inutiles

    Le silence a chassé peu à peu tes soupirs

    Emportant avec lui mes joies et mes désirs

    Et moi je reste là plantée dans le décor

    La maison est si triste il fait si froid dehors

    Le jardin est en friche il pleut sur les allées

    Les fleurs ont disparus le temps les a fanées

    Des branches sont tombées et craquent sous les pieds

    le vent de novembre emporte les secrets

    Et dépose à ma porte les ombres du passé

    Texte trouvé sur le net

    Bon Week-end 

     

     

     


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    Populaires dès le XIXe siècle, ils ont investi les cuisines au début du XXe et les plus endurants sont prêts à reprendre du service au XXIe siècle, mais certains rêvent aussi d'une retraite dorée de charmants petits meubles d'appoint

    Au XVIIIe siècle, la cuisine se fait encore dans la cheminée, on mitonne les aliments dans des chaudrons suspendus au-dessus du foyer, autant dire que la préparation du repas au-dessus de l'âtre est inconfortable, elle tient même parfois de l'acrobatie.

    Pour tenter de pallier à ces difficultés, on utilise parfois une sorte de petit four annexe en brique ou pierre, on l'appelle "potager" car il est bien utile pour préparer les soupes et potages de légumes du jardin potager. Son usage, encore peu développé ca toutefois favorisé l'évolution de la cuisine.

     

    Fourneau des années 1930 équipé d'une porte à rôtit sur le côté

    Dans les premières heures du XIXe siècle, les balbutiements de la métallurgie moderne donnent naissance à une nouvelle race de "potagers", plus petits, plus simples, mais aussi plus efficaces car conçus dans un alliage à base de fer : la fonte, ses atouts : une endurance exceptionnelle et une incroyable aisance à diffuser la chaleur sans danger.

     

     

    Cuisinière bois année 1920 en fonte émaillée

    Fin du XVIIIe siècles, les "potagers" sont encore rares et limités aux cuisines bourgeoises, mais dès la fin du XIXe siècle, ils vont rapidement se développer en prenant l'appellation de "fourneaux" logique pour des ustensiles qui s'apparentent à de petits fours. Produits dans les années 1830 et commercialisés en séries en 1850 ils entrent dans tous les intérieurs aussi bien dans les foyers modestes des campagnes que dans ceux des villes.

    Cuisinière en tôle et fonte du début XXe siècle

    Fin du XIXe siècle, les modèles les plus évolués finissent par prendre le nom de cuisinières comme leurs utilisatrices. Dans les années 1920-1930, les cuisinières et fourneaux sont arrivés à maturité, ils n'évolueront plus guère, avant de se laisser surplanter par le gaz et l'électricité à partir des années 1950

     


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     Le parapluie

    Aujourd'hui je viens vous parler "pépin", "riflard", "pébroc", enfin bref du parapluie Il est parfois de rigueur, difficile de sortir sans : sinon c'est la saucée assurée

    En France, les premiers parapluies apparaissent au XVIe siècle, mais ils sont monumentaux, lourds et inconfortables. A la fin des années 1760, la maison Antoine, à Paris se lance dans la location de parapluies convoyés par des "gagne-deniers", ces derniers proposent leurs services à la sortie des théâtres et auberges, cette initiative popularise le parapluie. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les fabricants et inventeurs rivalisent d'ingéniosité, plus d'une centaine de brevets sont déposés mais leurs créations demeurent peu pratiques et gardent une allure très austère.

    Parapluie de berger

    Dés le milieu du XIXe siècle, l'invention des baleines en tube métallique creux en forme de "U" va révolutionner la conception, les systèmes d'ouverture se perfectionnent et avec les montures souples, résistantes et bien plus légères les parapluies se libèrent de contraintes techniques et gagnent en esthétique

    Les "parapluies aiguilles" avec leur mât en fer entrent en scène et des modèles à petits prix voient le jour pour répondre à une demande croissante. A la fin du XIXe siècle, les parapluies pour femmes ne se démarquent guère de ceux des hommes, à l'exception des "en cas" ou "en tout cas", ces derniers modèles à la croisée des parapluies et des ombrelles arborent déjà des poignées de toutes matières.

    Poignée de parapluie

    Pourtant il est prêt à évoluer vers une fonction plus décorative, les couvertures demeurent classiques jusqu'à le Première Guerre Mondiale, bien que certains modèles se couvrent déjà de soie à rayures et s'habillent de passementerie, en revanche les poignées subissent directement l'influence des courants Art nouveau puis Art déco

    Les années 1920 donnent un nouveau coup de fouet à l'industrie du parapluies, les modèles longs et à poignée courbent côtoient les parapluies courts à gros pommeaux qui reçoivent le surnom de "Tom Pouce" jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale. Sur les modèles féminins les couleurs commencent à fleurir, dans les années 1950, l'intérêt des couturiers ne fera que confirmer la tendance et rien n'a changé depuis.


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